Manifestation prévue à Pontivy le mercredi 8 octobre 2014 pour soutenir les salarié-es de l'Hôpital de Kério.
Communiqué de presse
Centre Hospitalier du Centre Bretagne
L’Union locale CGT de Pontivy appelle la population à exprimer sa solidarité avec les salariés du Centre Hospitalier du Centre Bretagne de Kério, en participant à la manifestation prévue mercredi 8 octobre à 14 heures, à Pontivy, sur la Plaine.
Le Centre Bretagne a besoin de l’implication de tous, pour garder ces liens si précieux : la proximité, la santé et la solidarité.
Chacun sait quels sont les intérêts en jeux, sur fond de crise économique, la place des hommes et des femmes face à l’imprévu.
Chacun mesure que la santé n’est pas une marchandise, et que les salariés ne sont pas une variable d’ajustement, dans un plan de financement. La baisse continue des ressources de la sécurité sociale met en péril notre modèle social basé sur la solidarité entre les générations.
L’offre de soin de santé de qualité, c’est l’affaire de tous.
L’union locale CGT de Pontivy, soutien les revendications de l’intersyndicale CGT – CFDT :
• Contre les suppressions d’emploi au CHCB • Pour la défense d’une offre de santé de proximité et de qualité pour les patients du Centre Bretagne. • Pour de meilleures conditions de travail au CHCB. • Pour que les pouvoirs publics tiennent leurs engagements.
Les salariés du CHCB ont raison de se rassembler et d’agir pour que soit mise en œuvre le maintien des services publics et de l’emploi à Pontivy, et dans le Centre Bretagne.
Face à l’indifférence des puissances financières et économiques, dans la période actuelle, chacun peut se sentir utile, en manifestant avec les salariés du Centre Hospitalier de Kério.
L'illustrateur baldivien Fanch qui signe ses dessins et ses albums sous le nom de Fanch ar Ruz a choisi la médiathèque de Remungol pour présenter son premier livre : Ils se servent comme des porcs. On se défend comme on peut ! « Un livre de textes et de dessins politiques méchamment subversifs. »
Ce livre illustré de près de 200 dessins caricaturant principalement la Droite, on l'aurait deviné, est sans concession non plus pour la Gauche et les Verts. Il est écrit en collaboration avec Munin. Fanch l'a rencontré en 2001 en Région parisienne.
« Sur les barricades de nos luttes contre le capitalisme. » Fanch militait alors à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Munin était membre des Jeunesses communistes et du Parti communiste. Le début d'une amitié jamais émaillée depuis.
Fanch ar Ruz dessine « pour esquisser les contours d'une autre société et vomir le système capitaliste. Je voyais mes dessins fleurir dans les manifestations. » Munin s'accroche à son Parti communiste malgré les doutes grandissants qu'il tente d'exprimer en les couchant sur le papier.
Fanch partage avec Munin l'autodérision
Aujourd'hui, Fanch ar Ruz, a 38 ans. L'illustrateur est né au Havre, d'une maman Belliloise comme le papa, marin de commerce. Il travaille au service culturel d'une ville de l'Essonne avant de rejoindre la médiathèque de Locminé en 2002 où un emploi jeune l'attend. Il y est resté 5 ans. « Mon rêve de gamin était de vivre de la vente de mes dessins. » Il goûte chichement à ce plaisir en 2007.
Depuis, peu à peu, il s'installe dans cette sphère. Et si la vie est plus facile maintenant, sa fibre anticapitaliste reste entière. Ce livre le démontre. Pour Fanch c'est le trait d'union de sa certitude d'avoir, en Munin, reconnu un frère partageant comme lui un amour immodéré pour l'autodérision. « Notre rencontre aurait pu rester un dialogue de sourds entre un vilain stalinien et un méchant gauchiste. »
L'ouvrage est vendu 25 €. Le téléchargement est gratuit sur http://blog.fanch-bd.com. Une exposition des dessins est ouverte à la médiathèque de Remungol jusqu'au 14 octobre. Fanch ar Ruz le dédicacera à la médiathèque de Baud, le 29 octobre. Il est aussi en dépôt au Lion d'Or et à la Maison de la presse, à Baud.
2001. Début de siècle, nouveau millénaire et naissance d’une amitié entre deux enragés qui ont le communisme vissé aux tripes. Le premier est compagnon de route de la Ligue Communiste Révolutionnaire. Fier de son trotskysme, il dessine pour esquisser les contours d’une autre société et vomir le système capitaliste. Le deuxième est alors un jeune militant du P.C.F et des jeunesses communistes qui s’accroche à son parti malgré des doutes grandissants, qu’il tente d’exprimer en les couchant sur le papier. Ça aurait pu être un dialogue de sourds entre un vilain stalinien et un méchant gauchiste. Mais il y eut une étincelle. La certitude immédiate de reconnaître un frère, un amour immodéré pour l’auto-dérision et surtout la conviction partagée qu’une société sans classes, de démocratie réelle, ça devait et ça pouvait exister. Commence alors un voyage fraternel et militant avec son lot de discussions houleuses et arrosées qui rapprochent, les combats politiques menés ensemble, les gueules de bois, les colères, les doutes et les frustrations, 2002, la Palestine, le capitalisme qui triomphe et la gauche radicale qui n’en finit pas d’être lamentable, Sarkozy qui fait du Le Pen et du Thatcher appliqué… et toujours rien à l’horizon pour faire péter tout ça. 2011. L’amitié est toujours là, plus que jamais, le communisme aussi, toujours viscéral… mais qui ne se reconnait plus dans les partis politiques existants. Un communisme « SDF », désespérément en attente d’une organisation commune novatrice qui fabriquerait enfin de l’émancipation. Têtus, les deux camarades décident d’utiliser les mots et les dessins pour raconter dans ce livre sans complaisance ni concessions, cette décennie telle qu’ils l’ont vécu : une décennie de la défaite, notre défaite… qui ne doit pas s’éterniser jusqu’en 2020.
Fañch Ar Ruz : un rebelle chez les dessinateurs ! Peut-être bien ! Le Baldivien a du talent à revendre, il créé, joue avec les nouvelles technologies et s'ose même à mettre gratuitement à disposition des lecteurs son ouvrage : Gwion, le premier pingouin du monde...
Fañch Ar Ruz n'est pas du genre à se laisser dompter par n'importe quel éditeur ! Fañch Ar Ruz, c'est un dessinateur, illustrateur, réalisateur de bandes dessinées... au caractère bien trempé, volontaire. Et pourtant, sous son air bourru, l'artiste a du cœur, créé pour les enfants : un illustré en 1997, un recueil pour enfants en 2008, des contes en breton... et son dernier né : Gwion, le premier pingouin du monde (Kentan erev ar bed, en breton) ...
Terrifié par la nuit polaire
Gwion, c'est un petit pingouin seul au bout du monde. Il est là, seul, est terrifié par la nuit polaire, alors il quitte son igloo pour suivre la lumière lunaire, à la recherche d'autres habitants du monde. Mais ce n'est pas facile !
Tout l'effraie. Arpentant des kilomètres de banquise, Gwion ne rencontre personne, sauf cette lune et sa lumière blanchâtre, étrange qui se reflète sur la glace sur laquelle évolue le petit pingouin. Gwion est en quête. Il parle à la lune qui ne lui répond pas. Il dessine un pingouin à son image, mais l'image est figée !
Progressivement, cette lumière lunaire insaisissable devient son amie. Il s'en fait un autre auquel il fait découvrir les éléments, le vent...
« Ensemble, ils apprennent à ne plus avoir peur de l'inconnu. Ils sont rassurés, retrouvent un certain équilibre, et c'est alors que le soleil revient. Le petit pingouin peut alors partir encore plus en avant dans sa quête des autres... » souligne l'auteur.
L'ouvrage de Fañch Ar Ruz, Gwion, le premier pingouin du monde est une première et un événement en soi sur le plan éditorial. Il est effectivement édité en licence libre. On peut le lire ou le regarder sans l'acheter !
« C'est un pari audacieux, mais aussi vital et bénéfique que de nous adapter harmonieusement à toutes les nouvelles possibilités de création, de réappropriation collective ou individuelle et de diffusion que nous permet internet, » indique Fañch Ar Ruz. « Réfléchissons, expérimentons, cherchons ensemble des solutions d'équilibre entre les intérêts de l'auteur (qui a besoin de se nourrir comme tout le monde) et ceux de la société. Même si j'y travaille ardemment, je n'attends pas le grand soir pour expérimenter dès maintenant un fonctionnement différent, plus basé sur le don que sur le rapport marchand... Je me suis ainsi décidé à mettre en pratique ce que j'appelle un Mécénat populaire. J'ai fait le choix du partage et de la liberté. »
Les dessins comme Gwion, le premier pingouin du monde sont sous licence libre (Creative Commons by-nc-nd). Cela signifie très concrètement que les gens peuvent les utiliser, les partager, les diffuser gratuitement en respectant les termes de la licence d'utilisation by-nc-nd (faire mention de l'auteur, le citer, interdiction de modifier...) « J'avais envie que le plus grand nombre puisse découvrir cet ouvrage, mes dessins, éventuellement les imprimer pour en profiter personnellement... Les lecteurs ne sont pas les ennemis des artistes, ils sont nos alliés... », lance Fañch pointant du doigt le droit des marchands et cette nécessité d'aujourd'hui qui consiste à tout breveter...
Au Central à Locminé
« La culture est faite pour voyager. » Les éditions Keit Vimp Bev ont décidé de me suivre dans cette aventure, devenant ainsi la première maison d'édition bretonne à publier un ouvrage sous licence libre.
Gwion, le premier pingouin du monde est consultable à la médiathèque de Locminé. On peut également l'acquérir, auprès du bar Central de Locminé, toujours disposé à aider les artistes locaux... qu'ils soient peintres ou dessinateurs !
Gwion est un petit pingouin perdu au bout du Pôle Nord... Comme il est le premier de son espèce et qu'il n'a encore jamais vu personne, il se croit seul au monde... Alors que la Saison-sans-jour ...